Jean-Pierre Siméon

 

Jean-Pierre Siméon

 Saperlipopette, mon cher Michel, quelle émotion d’apprendre la fin de l’aventure ! Tu sais combien j’ai toujours admiré sans réserve ton engagement, ta conception du théâtre, ton talent de metteur en scène, de directeur d’acteurs, tout cela porté, motivé par la seule chose qui compte, le voeu irréductible d’une humanité partagée, la volonté politique d’œuvrer par le poème à l’éveil des consciences, toutes choses qui m’ont par bonheur un peu attaché à l’histoire de la Passerelle. Je suis fier d’avoir figuré dans ton répertoire, infiniment reconnaissant du soutien fidèle que tu as manifesté à mon écriture. Combien ai-je vu venir à moi de jeunes acteurs et actrices qui me disaient avoir découvert par toi mon travail de poète! Je l’ai souvent dit publiquement et je te le redis ici entre nous, vieux frère d’armes ( les armes miraculeuses de la poésie bien sûr): votre œuvre d’art et d’humanité , de Dolorès et de toi, est à mes yeux une des plus grandes et des plus justes histoires de théâtre de ces dernières décennies et comme tu sais, j’en ai vues! Que la plupart des instances officielles l’ignore est le clair symptôme de leur fourvoiement et de la perte de sens des institutions. C’est Bruzat le fils des Copeau, Gemier, Vilar et Dasté, sûrement pas nombre des autoproclamés démiurges du théâtre contemporain qui se parfument de quelques citations de ces grands ascendants pour aussitôt faire le contraire. Bon voilà, reposez-vous tous les deux, lis et écris comme toujours pour nous donner de tes nouvelles. Sache que tous ceux qui grâce à vous et avec vous ont franchi la Passerelle sont passés du bon côté de la vie.
Je t’embrasse, je vous embrasse.
Jean-Pierre

 

                                          JP Siméon

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